mercredi 23 juillet 2014

Les migrants veulent aller aux Gayeulles (Ouest-France 23/07/14)


Les élus écologistes et du Parti de gauche militent pour une mise à disposition du camping municipal. La Ville refuse et préfère mettre en avant « un suivi individuel » des demandeurs d'asile.

C'est sur un terrain municipal derrière l'école Champion-de-Cicé, dans le quartier de Cleunay,qu'une soixantaine de migrants onttrouvé un refuge précaire. Ils sont
Géorgiens, Albanais, Arméniens,Mongoles... Parmi eux, il y a deuxfemmes enceintes et 23 enfants.
Le11 juillet, ils ont dressé des tentes,avec l'aide de l'association Un toitc'est un droit. Depuis, ils vivent là,dans des conditions précaires, en attendant mieux. Certaines familles
avaient occupé l'église Saint-Marc de Villejean, l'hiver dernier.
L'accord des municipales

« La situation de ces familles relève d'une compétence de l'État.Ce dernier est gravement défaillant dans ce dossier en refusant d'apporter les réponses adaptées.
Ce désengagement de l'État est inacceptable, ont réagi, hier, ValérieFaucheux, présidente du groupe Ensemble Front de gauche (FDG), et Matthieu Theurier,
président du groupe écologiste, au conseil municipal de Rennes.
Face à cette situation d'urgence sur son territoire,la ville de Rennes se doit d'agir.Des nuitées d'hôtel sont proposéesaux plus fragiles. Cette réponse, sielle permet de protéger provisoirement les familles avec jeunesenfants, nous semble coûteuse et peu adaptée. »
Dans un communiqué, les élus des groupes Les Écologistes, EnsembleFDG et Parti de Gauche FDG refusent toute « expulsion sèche »et souhaitent une mise à disposition du
camping municipal des Gayeulles enattendant qu'une solution pérenne soit trouvée pour ces familles.
"Laville humaniste à laquelle nous aspirons est une ville qui, en pleine et réelle intelligence, met à l'abride façon durable des personnes qui depuis des mois errent sur
notre territoire. L'accord de fusion de la liste Changez la ville et de la liste socialiste prévoit plusieurs actions en ce sens. Il doit désormais être mis en oeuvre. »
« 60 nuitées »
L'occupation du terrain est illégale et ne doit pas perdurer, tient à rappeler Sébastien Sémeril, maire-adjoint. « La Ville ne souhaite pas ouvrir le camping municipal pour accueillir
ces demandeurs d'asile. Cette question relève de la compétence de l'État. Mais nous prenons notrepart dans l'accompagnement de ces personnes, avec notamment la
plate-forme Coorus qui complète le dispositif d'hébergement del'État, et la permanence des élus qui, toute l'année, sont à l'écoute.
La semaine passée, 60 nuitées ont été accordées pour les familles de Cleunay avec des enfants mineurs. »
La Ville préfère mettre en avant « un suivi individuel de ces demandeurs d'asile en lien avec les services de la préfecture. Une méthode plus discrète qu'un communiqué
pour tenter d'améliorer les choses. »

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